Overrated ; surfait
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- DirectorD.W. GriffithStarsLillian GishRichard BarthelmessDonald CrispA frail waif, abused by her brutal boxer father in London's seedy Limehouse District, is befriended by a sensitive Chinese immigrant with tragic consequences.Accablé de clichés risibles et de lenteurs excessives, "Broken Blossoms or The Yellow Man and the Girl/Le lys brisé" n'est pas un bon film ou une œuvre importante, même si l'image est globalement soignée.
Lillian Gish a dix ans de trop pour jouer une jeune adolescente qui se laisse, sans explication (une maladresse dans l'adaptation de la nouvelle de Thomas Burke ?), brutaliser par son père. Et le rôle masculin principal, un Chinois, est joué par un acteur américain déguisé, convention de l'orientalisme hollywoodien. Un décor de fumerie d'opium située à Londres m'a semblé irréaliste. On me rétorquera que toutes ces innocentes bizarreries étaient habituelles au cinéma à cette époque. C'est faux. Voyez les mélodrames morbides de Yevgeni Bauer ou son "Le révolutionnaire" réalisé entre les deux révolutions russes, document historique précieux qui n'a pas pris une ride. Comparez aussi avec le film belge "Maudite soit la guerre" (1914) du Français Alfred Machin ou l'anglais "The Lure of Crooning Water" (1920) d'Arthur Rooke.
En 1915, Cecil B. DeMille avait également mis en scène un oriental dans l'audacieux et adulte "The Cheat/Forfaiture".
Les moins encensés "A Romance of Happy Valley" (fin 1918) et surtout "True Heart Susie/Le pauvre amour" (début 1919) du même D.W. Griffith mettant en scène aussi Lillian Gish, plus touchante dans ces productions plus modestes, sont de loin supérieurs, malgré leurs faiblesses, à "Le lys brisé". Par contre le pathético-mystique "The Greatest Question" (fin 1919) est le pire de tous avec son happy-end ridicule, même si l'image est élégamment composée. Un autre film populaire du duo "Way Down East/À travers l'orage" (été 1920) est aussi surestimé. Décousu, grotesque et mal rythmé, il ne vaut que par son extraordinaire final (après 140 minutes !) : suivant des plans filmés à l'occasion d'une tempête véritable (à Long Island), un dangereux sauvetage en sautant sur des blocs de glace emportés par les flots d'une rivière en dégel, à quelques mètres d'une chute, au mépris de la sécurité des acteurs qui ne sont pas doublés. Lillian Gish a gardé jusqu'à sa mort des séquelles à la main droite restée trop longtemps dans l'eau glacée. Adolfas Mekas citera cette fameuse séquence dans "Halleluiah les collines" (1963), tourné également dans le Vermont.
7 - DirectorFrank CapraStarsClark GableClaudette ColbertWalter ConnollyA rogue reporter trailing a runaway heiress for a big story joins her on a bus heading from Florida to New York and they end up stuck with each other when the bus leaves them behind at one of the stops along the way.Découvert et enregistré à la télévision vers 1987 après avoir lu des critiques élogieuses. Je n'avais pas été très enthousiaste. L'impression d'être passé à côté.
Revu une copie correcte plus de 35 ans plus tard, dans la salle Ledoux, et je confirme ma déception, surtout après avoir vu des screwball comedy plus pétillantes, notamment des Lubitsch, ou des Howard Hawks, comme "L'impossible Monsieur Bébé"/"Bringing Up Baby" (1938). "Cette sacrée vérité"/"The Awful Truth" (1937) sera également supérieur.
Clark Gable n'est pas aussi irrésistible que Cary Grant. Et Claudette Colbert est trop âgée de dix ans pour son rôle. En outre, les personnages ne sont pas suffisamment sympathiques.
Le rythme est pataud. C'est prévisible. Trop artificiel, mécanique. Il faut sans doute tenir compte de la date, mais alors c'est daté.
7 - DirectorGeorge StevensStarsFred AstaireGinger RogersVictor MooreRoguish gambler/dancer "Lucky" Garnett is challenged by his fiance's father to come up with $25,000 to prove he's worthy of her hand. But after he falls in love with a dance instructor, Lucky'll do anything to keep from earning the bucks.Il y a peu de scènes de danse et elles sont légèrement sous la moyenne. Pour le dire autrement et plus clairement : cela ne vaut pas du Busby Berkeley. Ou "Chantons sous la pluie" (1952).
L'intrigue conventionnelle est artificielle et très prévisible. L'humour est lourd.
La réalisation manque de dynamisme.
De monumentaux décors Art déco se distinguent.
En bref, c'est presque regardable, bien que désuet. Rien d'exceptionnel, mais la réputation de "Swing Time" est surestimée.
Vu dans la salle Ledoux en août 2023.
4 - DirectorJohn FordStarsHenry FondaJane DarwellJohn CarradineAn Oklahoma family, driven off their farm by the poverty and hopelessness of the Dust Bowl, joins the westward migration to California, suffering the misfortunes of the homeless in the Great Depression.8
- DirectorGeorge CukorStarsCharles BoyerIngrid BergmanJoseph CottenTen years after her aunt was murdered in their London home, a woman returns from Italy in the 1880s to resume residence with her new husband. His obsessive interest in the home rises from a secret that may require driving his wife insane.Remake hollywoodien d'un film anglais de 1940, basé sur une pièce de théâtre de 1938, "Gaslight/Hantise" ressemble à du sous-Hitchcock pas trop mal façonné. Mais contrairement à "Rebecca" ou "Vertigo/Sueurs froides", après un quart d'heure le spectateur s'est identifié à la victime, a repéré le méchant sociopathe (Il en a l'air) et devine déjà la totalité du développement de l'argument… Le spectateur espère qu'il sera surpris, mais non, il ne s'est pas trompé, même si cela semblait trop facile. Le seul étonnement engendré par la résolution finale est qu'elle est encore plus énorme, invraisemblable que prévu. (Par exemple : pourquoi ne pas attendre tranquillement l'internement imminent de l'épouse plutôt que de jouer à cache-cache sur les toits ?) Consternant.
Ce largement surestimé prétendu « classique » a pour piment Ingrid Bergman dans un rôle de masochiste.
9 - DirectorJean CocteauRené ClémentStarsJean MaraisJosette DayMila ParélyA beautiful young woman takes her father's place as the prisoner of a mysterious beast, who wishes to marry her.Revu la meilleure copie de la Cinémathèque royale (que le personnel incompétent a sortie par erreur du dépôt) dans la salle Ledoux en novembre 2023.
Je descends ma cote de "9" à "8" car c'est quand même très ampoulé. - DirectorPeter LorreStarsPeter LorreKarl JohnHelmuth RudolphGerman scientist murders his fiancée during World War II when he learns that she has been selling the results of his secret research to the enemy.Vu mi-2014 dans la salle Ledoux.
Unique réalisation de Peter Lorre, qui apparaît vieilli et parfois cabotin.
La mise en scène est bavarde et théâtrale.
L'image offre une certaine monumentalité, aidée par les éclairages à l'ancienne. Quelques impressionnants plans de l'Allemagne blafarde d'après-guerre.
La musique est beaucoup trop lourde.
Le scénario accumule maladroitement les couches : ça part, après une pénible introduction (le récit est constitué laborieusement de flash-backs), sur une sorte de film noir avec de l'espionnage, pour bifurquer vers un thriller avec psychopathe (qui rappelle le grand rôle de Lorre "M le maudit"), avant de se terminer dans des intrigues à propos de factions nazies qui s'entre-tueraient à la fin de la guerre (? Je n'ai pas tout compris.)
8
... Et revu au même endroit en décembre 2016.
Un film pendant longtemps oublié, redécouvert régulièrement depuis les années 1980 (on le qualifie de "Nuit du chasseur" de Peter Lorre) et aujourd'hui surestimé.
Sa construction déroute. Il débute comme un lourd drame psychologique, bifurque sur le thriller à la "M le maudit", avant de brusquement se perdre dans une très nébuleuse intrigue d'espionnage politique.
Le scénario est difficile à suivre en raison du côté bavard, du rythme lent et de l'acteur/réalisateur qui cabotine, rajoute trois couches à son personnage de "M". Pourtant je le revoyais et m'étais déterminé à patiemment me concentrer !
La photographie des extérieurs, notamment de la banlieue de Hambourg, est de toute beauté, mais en tout cela ne dépasse pas la douzaine de minutes.
La copie de la cinémathèque est en très bon état, mais environ un quart des dialogues ne sont pas sous-titrés, ce qui renforce l'épuisement du spectateur qui a du mal à comprendre. Ne plus revoir cette copie de la Cinémathèque royale. 8 - DirectorHenri-Georges ClouzotStarsYves MontandCharles VanelPeter van EyckIn a decrepit South American village, four men are hired to transport an urgent nitroglycerine shipment without the equipment that would make it safe.1
- DirectorJulien DuvivierStarsFernandelGino CerviArturo BragagliaEnergetic priest Don Camillo returns to the town of Brescello for more political and personal duels with Communist mayor Peppone.Considéré par Jean Tulard et beaucoup d'autres comme le meilleur de la série (parce qu'il contient des scènes plus mélodramatiques), il a très mal vieilli.
C'est plein de clichés, les acteurs surjouent et c'est très populaire (matchs de boxe à la Maison du Peuple) et complaisamment beauf (avec une banalisation criminelle des punitions corporelles pour les enfants.)
C'est plein de blasphèmes et de cornichonneries cathos. Cela ne m'étonne pas que ma mère est fan de cette merde.
Le scénario est souvent laborieux. C'est plein de mises en scène ratées (comme par exemple des convois très denses de camions pour évacuer le village, alors que dans la réalité ils partiraient un par un pour se rendre 500 mètres plus haut : ridicule !)
C'est dans celui-ci qu'il y a les inondations.
C'est tourné à Cinecittà et il y a des décors artificiel de nature remarquables (savoir-faire des artisans italiens de l'époque), par exemple le fameux chemin de croix de Don Camillo dans la montagne enneigée (qui est pour beaucoup le plus beau moment de toute la série...)
Les passages mélo sont parfois un peu ennuyeux.
Quand même trois ou quatre bons gags.
Semble être le seul de la série que projette la Cinémathèque royale. Revu vers 1999 au Musée et en avril 2014 dans la salle Ledoux la version en français dans un contretype un peu flou, devenu légèrement sépia et relativement abîmé.
J'en suis, à chaque fois, sorti frustré et énervé.
3 - DirectorFederico FelliniStarsAlberto SordiFranco FabriziFranco InterlenghiA character study of five young men at crucial turning points in their lives in a small town in Italy.Je ne suis pas un inconditionnel de Federico Fellini (1920-1993). Si je reconnais qu'il a réalisé quelques pièces maîtresses entre 1960 et 1968, notamment le chef-d'œuvre "8 1/2" ('63), certaines de ses œuvres me dégoûtent physiquement, comme "Amarcord" ('73) ou même "Fellini Satyricon" ('69).
Je n'ai pas tout vu de Fellini, en tout cas revu ces vingt dernières années, mais à ma connaissance "Les vitelloni" est le pire. Je ne comprends pas du tout du tout la bonne réputation de ce film qui devrait être considéré, au mieux, comme "mineur" dans la longue carrière d'un grand cinéaste, alors encore débutant.
La réalisation, si elle est parfaitement professionnelle, digne du Cinecittà de l'époque, est plate, sans éclat particulier.
Il s'agit du portrait, encore plus ou moins néoréaliste, de cinq jeunes gens de la petite bourgeoisie provinciale italienne, dans un contexte très catholique kitsch. Les « jeunes » ont l'air d'avoir trente ans, voire plus.
De surcroît, il est difficile de les distinguer, dans un premier temps et même après.
Enfin, il est difficile de s'attacher à des personnages auxquels il est ardu de s'identifier. Le principal est particulièrement détestable. Les autres sont à peine développés.
L'intérêt de "Les vitelloni" est anthropologique, une sorte de documentaire sur la mentalité des beaufs italiens de l'époque, ceux-là qui sont venus contaminer peu après mon Borinage, ma Wallonie. Ceux qui ont remplacé ma population, mon peuple autochtone, avant d'être eux-mêmes remplacés (à ce jour les ritals sont encore dominants, deux nouvelles rues devant ma maison natale portent un nom de localité sicilienne. Et le bourgmestre actuel, depuis 2007, est un Macaroni. Ne mentionnons pas le sodomite qui a bradé les acquis sociaux, héritage de mes ancêtres, pour devenir premier ministre.)
On peut trouver dans ce quasi-documentaire les normes sociales d'une époque révolue, comme des femmes qui pleurnichent en quasi-permanence, un père qui bat son fils violemment à la ceinture avec le consentement bon enfant de toute la communauté, des hommes qui mettent la main aux fesses des femmes, ... Sans l'humour d'un Aldo Maccione ou d'une comédie érotique italienne des seventies.
Je lis que cela se passe à Rimini, ville natale du cinéaste, et que l'argument serait autobiographique. Pourtant, il me semble que dans "Amarcord" sa famille est d'une classe sociale supérieure. En tout cas, rien n'indique qu'il s'agit de Rimini. C'est en réalité tourné dans les environs de Rome, notamment sur la plage d'Ostia.
Revu (même si je n'ai pas le souvenir de l'avoir déjà regardé jusqu'au bout) en copie belge d'époque au sous-titrage moyen, en septembre 2023, dans la salle Ledoux.
3 (trois) - DirectorEdgar G. UlmerStarsArthur KennedyBetta St. JohnEugene IglesiasIn Mexico, at the dawn of the automobile, modern bandit Santiago burglarizes train freight cars and falls in love with a poor farmer's wife.Unique western d'Ulmer (si l'on ne tient pas compte du peu vu "Thunder Over Texas" de 1934), très surestimé. François Truffaut portait ce film aux nues. Évidemment dans le contexte bien propre du "cinéma de qualité française", l'aspect brut, violent et cynique de "Le bandit" / "The Naked Dawn" a pu être perçu comme une bouffée d'air frais. « À la fois tendre et grotesque ».
Bernard Eisenschitz, Jacques Lourcelles, Luc Moullet et Bertrand Tavernier sont aussi élogieux. Ouais, bof…
Malgré quelques motifs qui annoncent le western spaghetti et le zapata-western, "Le bandit" / "The Naked Dawn" ne mérite pas du tout d'être souvent classé dans le "top 5" des meilleurs films d'Ulmer (voire parfois dans le "top 3".)
Western différent car son argument de film noir est transposé dans le Mexique rural (plein de clichés) des années 1930, tourné dans des décors peints comme au théâtre amateur. C'est un tout petit budget, tourné en dix jours.
A l'allure d'une série télé kitsch du début des années soixante, sauf que c'est en Technicolor et que la réalisation rappelle parfois, si le spectateur se montre très collaboratif, la pureté de certaines mises en scène de Mizoguchi.
Des dialogues sont consternants et risibles comme - « J'irai cracher dans l'océan africain. » - « C'est mieux que de cracher par terre. »
À noter que le scénario adapté d'une nouvelle de Gorki, malgré des maladresses, présente quand même de très bonnes idées. L'auteur est Julian Havely (blacklisté, il a pris le pseudonyme de "Julian Zimet") qui écrira le jouissif film d'exploitation anglais "Psychomania" / "The Death Wheelers" (1973).
Il y a un personnage principal qui change d'avis important toutes les trois minutes. En fait, les trois personnages principaux ne cessent de revenir trop rapidement sur leurs décisions, ce qui empêche le spectateur de s'intéresser à leurs tracas. Et devient lassant, voire crispant.
En prime, une grosse louche de vulgarité. Et une "nuit américaine" très peu réussie.
Découvert une exceptionnelle copie sous-titrée en français dans la salle Ledoux en novembre 2019.
4 - DirectorSidney LumetStarsHenry FondaLee J. CobbMartin BalsamThe jury in a New York City murder trial is frustrated by a single member whose skeptical caution forces them to more carefully consider the evidence before jumping to a hasty verdict.Mérite certes un gros 8, mais a moins bien vieilli que des Hitchcock du même genre ("Lifeboat" en 1944 et surtout "La corde" en 1948 et "Le crime était presque parfait" en 1954.)
Même si celui-ci est filmé par Boris Kaufman et qu'il y a un remarquable plan-séquence en ouverture, la mise en scène est terne et convenue. Le jeu est très Actor's Studio, tandis que le scénario, beaucoup trop prévisible, utilise grossièrement la psychologie. - DirectorMario MonicelliStarsAlberto SordiVittorio GassmanBernard BlierThe Italian Army fought against the Austrians during World War I.4
- DirectorBilly WilderStarsJack LemmonShirley MacLaineFred MacMurrayA Manhattan insurance clerk tries to rise in his company by letting its executives use his apartment for trysts, but office politics and his own romantic hopes complicate matters.Cinq Oscars. Aujourd'hui considéré comme la meilleure comédie de Billy Wilder.
Cela semble complètement surfait.
Cinq ans plus tôt, "Sept ans de réflexion" affichait fièrement sa Marylin Monroe en Technicolor. Un an plus tôt, "Certains l'aiment chaud", encore avec le même couple (Tom Ewell étant remplacé par Jack Lemmon), était plus réussi.
Ici Monroe est (définitivement) remplacée par Shirley MacLaine
Le même couple d'acteurs jouera encore pour Wilder trois ans plus tard dans "Irma la douce". (J'ai coté "8" les trois films cités).
"La garçonnière" se résume à une invraisemblable et longue série de quiproquos de type théâtre de boulevard ou sitcom. C'est souvent lourdaud et on ne sent pas la ville de New York, comme déjà dans "Sept ans de réflexion", qui avait quand même le mérite d'être en couleurs et avec Marilyn Monroe.
Le meilleur moment de "La garçonnière" est justement un amusant clin d'œil à la grande absente.
Il y a aussi d'impressionnantes compositions de bureaux qui anticipent "Playtime" (1967) de Jacques Tati.
Le principal problème est qu'aucun des deux personnages principaux n'est sympathique, l'un se rendant ridicule en se soumettant à tous les caprices de ses supérieurs dans l'espoir hypothétique d'une promotion, tandis que l'autre est folle amoureuse d'un homme (vingt ans plus vieux ! Et ce n'est pas une convention du cinéma d'alors, contrairement à ce que des incultes prétendent) qui n'a pour lui que l'argent et le statut social. Pourquoi devrais-je me soucier d'une femme aussi stupide ? C'est sans doute absolument réaliste (la vie me l'a prouvé), mais je ne m'identifie pas à cette médiocrité ordinaire.
De surcroît cela a mal vieilli (il y a notamment beaucoup de références à des détails, aujourd'hui oubliés, de la culture americaine de l'époque) et l'humour est souvent beauf (mais sans le charme de "Police Academy"), même si l'énergie rayonnante de Jack Lemmon sauve régulièrement les meubles, comme quand il égoutte des spaghettis avec une raquette de tennis.
L'artificiel, convenu et neuneu happy-end m'a achevé : la femme se contente (momentanément, en attendant une meilleure opportunité ?) du naïf subalterne car elle n'arrive pas à accrocher le puissant grand patron. C'est en réalité cynique. Cette ambiguïté pourrait être une richesse, mais n'apparaît pas maîtrisée. Dès le début, cela ne tient pas : le patron a les moyens de louer son propre appartement, pourquoi alors s'encombrer d'autant de soucis ?
Vu une ou plusieurs fois au Musée vers 2001 (je m'étais sûrement endormi) et revu, une copie belge 35mm qui m'a semblé dater de vers la fin des années '80 (sous-titres) dans la salle Ledoux en novembre 2021 (suis resté éveillé.)
7
Les vraiment bons Wilder ne sont pas des comédies : "Assurance sur la mort" (1944), "Le poison" (1945) et surtout "Boulevard du crépuscule" (1950).
"Kiss Me, Stupid" (1964) semble être le pire. - DirectorRichard FleischerStarsAnthony QuinnSilvana ManganoArthur KennedyGovernor Pontius Pilate gave the populace a choice to spare either Barabbas, a criminal, or Jesus, condemned as a heretic, from crucifixion. The masses chose Barrabas, and he is haunted by the image of Jesus for the rest of his life.Cette adaptation de roman ne correspond en rien aux faits historiques (par exemple tous les monuments romains sont patinés, plutôt que colorés), religieux chrétiens (l'ex-copine de Barabbas, devenue chrétienne pendant les six semaines de prison du bandit, est au courant que Jésus ressuscitera le troisième jour, alors que personne ne le savait puisque tout le monde a été surpris, selon mon souvenir. Les chrétiens dessinent des croix pour se reconnaître, alors que j'ai toujours entendu qu'il s'agissait de poisson. Barabbas n'était pas un débauché bon à rien, mais un résistant juif) ou musulmans (mort et résurrection de Jésus, « fils de Dieu ».)
La mise en scène est à l'ancienne, théâtrale, datée : Barabbas est à la messe dans une église souterraine, dans la campagne à quelques centaines de mètres de Rome, puis brusquement il n'y a plus personne, il sort et c'est alors qu'une foule compacte court vers la caméra car Rome est en feu.
Des tronches américaines dont Ernest Borgnine, Jack Palance et Anthony Quinn, cinq ans après avoir joué Paul Gauguin. On y croit on y croit.
Dépassé la première demi-heure avec Jésus, le spectacle n'est tout simplement pas divertissant, les acteurs sont mal dirigés (notamment la femme du propriétaire de Barabbas qui est ridicule) et la mise en scène seulement destinée à mettre en évidence l'argent du producteur Dino De Laurentiis : figurants remuants, décors (mais qui ne correspondent en rien à la réalité) et animaux (chameaux, lions, etc.)
C'est kitsch, long, mou et pas palpitant.
Reste quelques combats de gladiateurs filmés complaisamment et un certain charme artisanal, notamment au niveau des lumières.
Vu en novembre 2015 dans la salle Ledoux.
Très surestimé.
3 - DirectorOtto PremingerStarsFranchot ToneLew AyresHenry FondaThe polarizing search for a new Secretary of State has far-reaching consequences.2
- DirectorShirley ClarkeStarsWilliam RedfieldWarren FinnertyGarry GoodrowA director tries to film a group of junkies in Leach's room while they are waiting for Cowboy to bring their heroin connection.Du théâtre expérimental, très daté, filmé.
"This movie needed a John Cassavetes or Vic Morrow or Dennis Hopper or Timothy Carey, and also needed to seem more real and to have dialog that mirrored real people talking, not a bunch of actors trading off monologues. It was like watching a bunch of method actors trying too hard to be real, and in doing so, it comes across contrived and totally unbelievable." Une torture.
1 - DirectorWojciech HasStarsZbigniew CybulskiIga CembrzynskaElzbieta CzyzewskaUpon finding a book that relates his grandfather's story, an officer ventures through Spain meeting a wide array of characters, most of whom have a story of their own to tell.5
- DirectorDavid LeanStarsOmar SharifJulie ChristieGeraldine ChaplinThe life of a Russian physician and poet who, although married to another, falls in love with a political activist's wife and experiences hardship during World War I and then the October Revolution.Pourtant réalisateur de deux chefs-d'œuvre ("Brève rencontre" en 1945 et "Le pont de la rivière Kwaï" en 1957), David Lean commet (trois ans après "Lawrence d'Arabie" que je n'ai pas revu depuis une diffusion à la RTBF au milieu des années '80) ce mélodrame historique académique illustratif, adapté d'un roman comportant d'énormes coïncidences, invraisemblances et erreurs historiques (c'est clairement la propagande d'un riche juif de droite.)
Cette superproduction présente de magnifique paysages (tournés en Espagne et Finlande), mais surtout des décors artisanaux de tendance gothique, joliment mis en lumières colorées (à la Hammer). La musique connue (entre autre grâce à une parodie des Snuls) de Maurice Jarre est plutôt bien utilisée, sans excès. Le mélange de décors réels et faux (comme une monumentale rue de Moscou) donnent un cachet daté. Au milieu de la glace et de la neige, aucune vapeur de respiration.
Julie Christie, 24 ans, joue une fille de 17 ans. Il y a également Omar Sharif, Geraldine Chaplin, Alec Guinness (habitué du cinéaste) et Klaus Kinski dans un petit rôle d'anarchiste. Ils sont dirigés à l'anglaise, old school. Graves problèmes de scénario : beaucoup de motivations ne sont pas expliquées, on reste en surface. De plus, deux des personnages les plus importants et sympathiques sont subitement éjectés après deux heures, tandis que des événements restent inexpliqués... Tant qu'à faire plus de trois heures, le spectateur n'était pas à une heure près...
À noter qu'il y a un entracte. Quand le film recommence, il y a trente secondes de noir avec son (train dans un tunnel) en attendant que tous les spectateurs soient revenus.
(Re)vu en pellicule belge d'origine avec quelques sautes en janvier 2015 dans la salle Ledoux remplie.
Surestimé.
4
Je l'ai revu en mai 2024 dans les meilleures conditions (copie d'époque, au couleurs conservées, sauvée de la poubelle par Jean-Pierre Verscheure, projetée dans la salle 1 du Palace, avec un son parfaitement spacialisé), mais mon avis n'a pas changé.
Cependant, Fabrice Du Welz (meilleur cinéphile que cinéaste) a souligné l'importance de David Lean pour George Lucas, Steven Spielberg, William Friedkin et le Nouvel Hollywood.
Avec ce regard, ce point de vue, cette lecture sur ce grand écran, j'ai remarqué des paysages filmés monumentalement, avec des personnages défraîchis qui se meuvent dans un coin. Cela annonce fort la Tunisie de "La guerre des étoiles" ou la Norvège de "L'Empire contre-attaque". Surtout quand Obi-Wan Kenobi apparaît, dans des décors à la Hammer, en communiste habillé plutôt comme un SS.
Sur cette copie, les champs de jonquilles resplendissent.
Le directeur de la photographie est Freddie Young ("Mogambo" en 1953 -un des meilleurs John Ford-, "Indiscret" en 1958 -très probablement le meilleur Stanley Donen- et "On ne vit que deux fois" en 1967, qui devait être le dernier James Bond avec Sean Connery.)
Sinon c'est douloureusement académique et vieillot. Les illustrations historiques sont caricaturales.
Les films de Evgueni Bauer, mort en juin 1917, sont plus modernes.
De plus, le spectateur se demande ce qui attire le personnage principal chez Julie Christie (trop âgée au début du film d'environ sept ans). Et s'étonne de ne plus avoir de nouvelle de son épouse (pourtant idéale, irréprochable) et de son enfant, alors qu'on le fait lourdement larmoyer par ailleurs.
Je lis que les ridicules coïncidences, incohérences et trous dans le scénario sont notamment une conséquence de l'adaptation du roman, qui a gommé ou raccourci certains passages.
En outre, le premier tiers est confus car il y a trop de personnages, insuffisamment présentés. En conséquence, le début est ennuyeux, même soporifique. Il est difficile de s'accrocher.
À noter, Du Welz a conseillé "La Fille de Ryan" (1970 ; situé entre "Jivago" et "La route des Indes" que je n'aime pas non plus) que je n'ai jamais eu la chance de découvrir.
4 confirmé - DirectorOrson WellesStarsOrson WellesJeanne MoreauMargaret RutherfordWhen King Henry IV ascends to the throne, his heir, the Prince of Wales, is befriended by Sir John Falstaff, an old, overweight, fun-loving habitual liar. Through Falstaff's eyes we see the reign of King Henry IV and the rise of Henry V.Visuellement entre Eisenstein, avec de nombreuses contre-plongées, une image très contrastée et du bis espagnol avec ses accélérés, ses ralentis et sa post-synchronisation médiocre.
Le budget semble relativement modeste. Il y a notamment peu de décors différents. L'action est sensée se dérouler en Angleterre et au Pays de Galle, mais on sent l'Espagne à cause, entre autres, des figurants qui ont l'air espagnols et pas anglais.
Le cinéaste est omniprésent dans un grotesque rôle rabelaisien qui lui permet de lourdement cabotiner. Quant à Jeanne Moreau, elle apparaît une douzaine de minutes (cinq jours de tournage seulement.)
Incroyablement surestimé. Souvent considéré comme l'œuvre majeure d'Orlon Welles, je pense qu'il s'agit d'une des pires, peut-être son plus mauvais film. C'est théâtral, bavard et surjoué. Fait partie de la catégorie de films qu'il faudrait revoir immédiatement pour mieux apprécier, mais dont on doute que cela vaille la peine. Il faut au minimum, avant la projection, lire le résumé sur la wikipedia anglophone, pour avoir une meilleure compréhension des enjeux. Peut-être que la copie sortie en Belgique est mal traduite ? Je lis que même les anglophones ont des difficultés à comprendre de quoi parlent les protagonistes.
Jess Franco, assistant du réalisateur, aurait tourné les scènes de bataille. Welles et Franco ont aussi travaillé à la même époque sur "L'île au trésor" qui est resté inachevé. Orson Welles avait beaucoup apprécié "Vous souvenez-vous de Paco ?"/"Rififi in the City"/"Chasse à la maffia" (1963) avec Jean Servais, que je n'ai jamais vu. En 1992, Franco a terminé "Don Quixote" commencé par Welles, sous forme de série télé en 1957. Le résultat est finalement sorti en 1995 et a reçu de mauvaises critiques.
La relative rareté de "Falstaff" (autrefois difficile à trouver en vidéo) est responsable de sa trop bonne réputation, sans doute parce que la plupart des gens qui l'avaient vu étaient des fans du cinéaste, fiers de faire partie des happy few.
Vu vers 2006 au Musée et m'étais déjà ennuyé, pensant que c'était de ma faute en raison de mon inattention et de ma fatigue, mais non, ce film ne convient qu'aux amateurs de théâtre et aux inconditionnels d'Orson Welles.
Ceci dit, l'affiche américaine est une réussite.
Vu une copie en bon état (deux sautes un peu gênantes) dans la salle Ledoux en janvier 2018.
6 - DirectorMike NicholsStarsElizabeth TaylorRichard BurtonGeorge SegalA bitter, aging couple, with the help of alcohol, use their young houseguests to fuel anguish and emotional pain towards each other over the course of a distressing night.4
- DirectorPeter CollinsonStarsMichael CaineNoël CowardBenny HillA comic caper movie about a plan to steal a gold shipment from the streets of Turin by creating a traffic jam.Globalement, après un premier quart d'heure, proche du "Casino Royale" de 1967 (parodie de James Bond), assez prometteur, il ne s'agit que d'un ronflant divertissement pour grands-mères, comme ceux diffusés sur RTL dans les années 1980 le dimanche après-midi. L'intrigue à base de querelles chauvines entre les Anglais et les Italiens (annonçant donc le drame du Heysel en 1985) reste trop bon enfant (la mafia s'en mêle, avant de laisser faire, sans explication ?)
La lente préparation du cambriolage est fastidieuse, cela rend le film ennuyeux.
L'humour est suranné.
La réalisation est plutôt quelconque. Il y a plus de forme que de fond, mais la forme n'est pas si élégante.
Les figurants sont mal dirigés.
Cependant, des éléments le rendent remarquable :- L'excellente photographie en Panavision de Douglas Slocombe ("Rollerball" en 1975, "Jamais plus jamais" en 1983, "Indiana Jones et le temple maudit" en 1984.)
- Benny Hill dans un de ses rares rôles au cinéma, en sexuellement obsédé par les femmes obèses. Malheureusement, le personnage n'est pas suffisamment exploité.
- Une poursuite de trois Austin Mini Cooper, ridiculement extravagante, en plein Turin par Rémy Julienne.
Découvert dans la salle Plateau en août 2022.
8 - DirectorBarbara LodenStarsBarbara LodenMichael HigginsDorothy ShupenesWanda, a lonely housewife, drifts through mining country until she meets a petty thief who takes her in.J'avais attrapé "Wanda" lorsqu'il avait été « redécouvert » et distribué par l'actrice Isabelle Huppert. Le film avait été présenté vers 2003 dans le cadre de l'Écran Total. Depuis, la Cinematok projette régulièrement une copie française de cette époque, de plus en plus puisque c'est devenu un produit culturel étendard des féministes et autres woke de la gauche-caviar (ou gauche-cocktail.)
Après une petite vingtaine d'années sans le revoir, je l'avais largement oublié. Je l'ai revu dans la salle Ledoux en mai 2023.
Ce qui frappe avant tout est qu'il semble très étonnant que ce personnage misérable, cette paumée en peignoir et bigoudis, soit devenu une icône féministe. Il s'agit en réalité d'une sorte de pitoyable déséquilibrée, un peu simple d'esprit, extrêmement influençable (comme la fameuse Michelle Martin, l'épouse de Dutroux), qui s'entoure de barakis dans les décors, extérieurs et intérieurs, les plus glauques de Pennsylvanie.
Concrètement, après avoir abandonné sa famille, dont deux enfants en bas âge (quel bel exemple à suivre !), elle devient complice molle d'un braqueur en cavale. Commence alors un lent "Bonnie and Clyde" (1967) qui se termine en fin relativement ouverte, au milieu d'une beuverie de pauvres gens. Pourtant, les bobos woke méprisent les pauvres, surtout s'ils sont Blancs, j'en sais quelque chose.
C'est écrit, réalisé et interprété par l'épouse d'Elia Kazan, qui a donc eu inévitablement des facilités pour mener à bien son projet.
Le plus intéressant reste le caractère granuleux de l'image, brut, avec des couleurs passées, parfois baveuses. Certains plans ont été virés au rose avant le montage. D'autres sont jaunâtres... Sans doute de la pellicule à bas prix, voire périmée. Ou un développement raté ?
... Mais bientôt une « restauration » abusive gommera toute cette âpreté, via une intervention de l'« intelligence » artificielle, ce dont se réjouiront les « spécialistes » de l'Offscreen ou du Nova, incapables de distinguer la qualité inégalable de l'argentique.
(Je lis qu'une version « restaurée » existait déjà en 2010.)
L'arrière-goût est triste et déprimant, pour du sous-Cassavetes plus bricolé, qui ne vaut pas cette peine.
gros 8 - DirectorJacques BoigelotStarsChristian BarbierGeorges PoujoulyClaire WauthionPeace in the Fields takes place around 1925. Stanne a wealthy Flemish farmer, is alleged to have murdered his fiancée 20 years before. Although the case against him was dismissed fierce resentment still burns between his family and that of Johanna, the victim's mother. And then the farmer's son falls in love with the girl's younger sister. Johanna forbids their marriage and her old enemy starts to feel again the pangs of conscience, the need to confess the crime.Cela faisait des années, une petite vingtaine, que je souhaitais enfin découvrir ce sommet du cinéma belge oublié, plus précisément du mélodrame paysan flamand, un genre typique du terroir.
C'est ce même côté cinéphile téméraire et masochiste qui m'avait poussé à découvrir un des pires navets bruxellois ("Mama Dracula") à une séance de minuit dans le cadre d'un festival pour homosexuels. (Celui-là était projeté en 35mm.)
Cette envie avait encore été nourrie par la rencontre en janvier 2014 au Nova du réalisateur Jacques Boigelot, 84 ans à l'époque, qui avait projeté la seule copie conservée de son premier court métrage en solo (1956 ; transfert en 16mm datant de quelques années plus tard et destinée au mouvement des scouts) qui a pour cadre le parc du Cinquantenaire et notamment sa Tour de Tournai (en réalité une publicité incongrue pour de la pierre), curiosité que je n'avais pas remarquée alors que je fréquentais alors les lieux plus que quotidiennement. Le réalisateur avait raconté ses trajets en tram en compagnie de son chef op Willy Kurant, également débutant.
Jacques Boigelot fut surtout le responsable de la programmation cinéma de la RTBF pendant les années 1980. C'est donc lui (ou l'un de ses subordonnés) qui m'a fait découvrir les Hitchcock anglais, Clint Eastwood, Woody Allen, John Carpenter, Ken Russell, Bertrand Blier, les deux premiers "Poltergeist" etc. Je lui en serai éternellement reconnaissant.
Je me demandais si ce n'était pas, entièrement ou partiellement, "Paix sur les champs" qui avait été détourné à la fin des années '80 par les Snuls dans la séquence "Santa Belgica", comme ils avaient détourné le téléfilm de Jean-Jacques Péché et Pierre Manuel "Week-end ou La qualité de la vie" (1972) pour leur séquence "La maxime du week-end ou le Belge est philosophe".
J'ai constaté que "Paix sur les champs" n'a rien à voir avec "Santa Belgica". Google m'apprend que les deux films détournés sont "Les belles manières" (1975) de Pierre Manuel et "Les arpents dorés" (1976) d'Armand Rocour.
"Paix sur les champs" a finalement été projeté, seulement deux fois, à Flagey en février 2023, malheureusement en DCP.
Outre la qualité douteuse de l'image et du son de cette copie numérisée, baveuse, avec notamment un étalonnage dénaturé, cette adaptation d'un roman de Marie Gevers (auteure que les obligations de lecture de l'école secondaire m'ont rendu allergique) est surestimée (quant à sa nomination aux Oscars et sa note actuelle sur l'IMDb de 7,5) : c'est ultra-catholique avec pardon catholique, souffrance catholique, confession et un contexte totalement catholique, avec des statues... Une horreur kitsch ! Comme si ce n'était pas suffisant, il est même question de « guérisseur » et sorcellerie...
C'est situé en Flandre profonde, tandis que les comédiens, des professionnels français, s'expriment en français, peut-être parce qu'il s'agit de l'un des premiers films à avoir été aidé par la Commission du film de la Communauté française. On reconnaît entre autres Christian Barbier (de "L'homme de Picardie") et Héléna Manson (vue dans "L'assassinat du Père-noël" dans lequel elle jouait une savoyarde profonde.)
Tout l'argument, une énième variation autour de "Roméo et Juliette", est basé sur le pardon catholique qui apportera la paix entre deux familles de jeunes mariés. Le fiancé a mis enceinte une autre jeune femme au début du film, une jeune fille très bien, mais celle-ci est abandonnée par son compagnon et par le film, pour une autre qui, a priori, n'a rien de plus que la première. Ce qui ne contribue pas à rendre le personnage principal sympathique. Pourquoi se réjouir du bonheur de ce sinistre égoïste ? Aucune motivation n'est fournie au spectateur qui se sent également abandonné comme une vieille chaussette trouée. Et finit par s'endormir devant toutes ces bondieuseries.
À revoir, si l'occasion se présente, en pellicule car les paysages flamands peuvent être beaux en 35mm.
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(Quelques semaines après avoir découvert le film et écrit ceci ici, le cinéaste est mort.) - DirectorRichard LesterStarsOliver ReedRaquel WelchRichard ChamberlainA young swordsman comes to Paris and faces villains, romance, adventure and intrigue with three Musketeer friends.Aventures picaresques à l'humour vulgaire typique de l'époque, comme dans les comédies italiennes ou l'indigeste trilogie de la vie de Pasolini.
Trop de personnages, à commencer par les trois mousquetaires, que le spectateur confond.
Une reconstitution en costumes d'époque douteuse, avec notamment des paysages du Sud sur le trajet entre Paris et la Manche.
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