Alain Tanner, Claude Goretta, Michel Soutter
Alain Tanner : rétrospective (partielle) à la CINEMATEK en mai et juin 2014.
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- DirectorClaude GorettaAlain TannerA montage of the night-life of Piccadilly Circus across the hours, from early evening to the last lingering passers-by.Revu ce travail de débutant, réalisé par Alain Tanner et Claude Goretta, en mai 2014 dans la salle Ledoux.
Considérant l'époque, c'est un bon travail dans cette catégorie. Ici Londres du crépuscule à l'aube, en 1957.
9 - DirectorAlain TannerStarsFrançois SimonMarie-Claire DufourMarcel RobertThe portrait of an old man who decides to abandon his comfortable bourgeois way of life and live with a Bohemian couple. There he rediscovers his freedom to think and his joie de vivre."Charles mort ou vif" est une année plus vieux que "Pourquoi monsieur R. est-il atteint de folie meurtrière ? " longtemps attribué à Rainer Werner Fassbinder. C'est certes le plus grand film suisse sur les idées de mai 68.
Le problème ici est que les personnages sont des bourgeois sans tracas d'argent et ils ne prennent en fin de compte aucun risque.
Le personnage principal a les moyens financiers de s'offrir le luxe d'une dépression.
Le film donne une trompeuse image bucolique, festive et cultivée de cette maladie, présentée comme une positive expérience ludique.
De surcroît, le scénario n'est pas crédible : deux ambulanciers farfelus embarquent le personnage principal, sans encadrement de la police ou avis médical et tous les personnages se résignent, très rapidement, avec le sourire. C'est une collocation bon enfant.
De plus comme pour le cas de "La salamandre', le film s'arrête sur une fin ouverte qui en réalité cache ce qui justement aurait été intéressant à creuser.
Il y a déjà le thème du ménage à trois qui reviendra dans "La salamandre".
Il me semble qu'il s'agit d'une forte influence du cinéma de Bertrand Blier.
Le rôle principal est tenu par François Simon (1917-82), fils de Michel Simon.
Fort belle photographie de Genève en hiver.
Découvert probablement en 2014 et revu dans les meilleures conditions en avril 2023 dans la salle Ledoux.
petit 9
(Six mois plus tard sortait "L'arrangement" d'Elia Kazan, sur le même thème. Je n'ai jamais eu la chance de le découvrir.) - DirectorAlain TannerStarsBulle OgierJean-Luc BideauJacques DenisPierre and Paul, journalist and writer respectively, team up to write a screenplay based on the real story of a young woman accused by her uncle of trying to kill him. They decide to meet her.Dans la lignée de Moullet, Godard de l'époque Masculin/féminin" et précurseur de Bertrand Blier (chronique imprévisible d'un ménage à quatre en banlieue genevoise et campagne)
A un côté naïf comme dans "La maman et la putain" (à une époque où il suffisait de se baisser pour trouver du travail) et fin ouverte heureuse énervant dans le sens où les personnages vont être rattrapés par la misère dans les mois ou années qui suivent (le personnage féminin n'a que 23 ans… À quarante elle sera chocharde ou au mieux mère au foyer endettée). Quelques beaux plans en noir et blanc humide des paysages suisses.
9 - DirectorAlain TannerStarsJosée DestoopFrançois MarthouretJuliet BertoAn ode to liberated speech and to the power of words, "those one speaks to others, those one speaks in silence", Alain Tanner's third film is inspired by a poet and a poetic text which deeply affected him as a young director.Document sur l'époque, qui en porte le charme, la naïveté et la fantaisie, mais qui irrite aussi, en particulier sur la question de l'emploi puisque nous avons des jardiniers très cultivés et une femme qui travaille dans une galerie d'art à Genève (avant de changer sans raison pour devenir… postière… N'importe quoi !)
Une femme nue prend tranquillement son bain à côté d'un couple qui mange dans leur studio genevois.
Juliet Bertho et Anne Wiazemski sont des acteurs très secondaires.
Présente des correspondances avec "Un homme qui dort", de Bernard Queysanne en collaboration avec Georges Perec, qui sortira un an plus tard.
9 (Sans doute le meilleur film d'Alain Tanner.)
Lors de ma découverte en 2014 de ce petit bijou de la nouvelle vague suisse, j'avais eu la chance de ne pas connaître un élément fort important, ce qui m'avait alors épaté. C'est d'autant plus fascinant que, quelques années plus tôt, Philippe Garrel vivait entre Paris, l'Italie et le Maroc. Son proche Serge Bard, en route pour Zanzibar, s'est reconverti à l'Islam.
Presque cinq ans plus tard, connaissant alors la subtilité, je me suis plus attaché à l'analyse de la progression narrative et de la mise en scène qui rappelle celles de "Masculin-Féminin" ou de "Deux ou trois choses que je sais d'elle".
Très beaux plans de coupe de Genève. La photographie lui donne une allure de très grande ville en reconstruction. Vue sur la cathédrale avec musique de Jean-Sébastien Bach, ce qui donne une allure trop chrétienne.
Pour l'anecdote, le couple lit dans un quotidien la liste des films projetés cette semaine-là à Genève : outre "Pendez-les haut et court" western de Ted Post et une compilation des vieux dessins animés sportifs de Dingo, la plupart sont des films érotiques ou porno, notamment une pseudo-suite sexplotation du "Decameron" de Pasolini.
Alain Tanner était doué pour choisir ses actrices principales racées et énigmatiques. Celle-ci a curieusement disparu des radars deux ans plus tard.
Quant à l'acteur principal il a connu une longue carrière au théâtre et au cinéma dans des rôles mineurs. En dehors de "Le retour d'Afrique", le cinéphile se souvient de lui pour la voix française du personnage principal dans "La route de Salina" (1971) de Georges Lautner.
Juliet Berto et Anne Wiazemski jouent un petit rôle. C'est malheureusement l'occasion d'un radical discours féministe anti-maternité. À la fin, le couple décide à pile ou face lequel des deux va travailler et lequel va s'occuper du bébé. Car ils estiment que le biberon est égal au sein maternel. Ce produit typique de l'époque fait la propagande de cette idéologie malsaine et néfaste.
Revu une copie bien conservée mais contenant de nombreuses petites griffes, en janvier 2019, dans la salle Plateau.
Avais noté "9" en 2014 et confirme le "9" en 2019. - DirectorMichel SoutterStarsJean-Louis TrintignantMarie DuboisAntoinette MoyaAvec Alain Tanner et Claude Goretta, Michel Soutter est souvent considéré comme faisant partie du trio majeur de la "Nouvelle vague suisse" des sixties et seventies.
(co-)Produit par Roger Diamantis.
Du Rohmer en moins subtil et plus immoral (apologie de l'adultère vu comme un innocent amusement sans regrettable conséquence). D'un autre point de vue, c'est représentatif de l'air du temps de l'époque, mais cela n'a pas la force de Pasolini ou Eustache, (ou Godard, Antonioni et tous les grands), loin de là.
Des clichés et caricatures dont un "chercheur", un "écrivain" et une employée de librairie qui vivent comme des PDG (même pour des Suisses de l'époque). Le scénario "nonchalant" et peu réaliste me fait plus penser aux "grands" Betrand Blier de la fin des seventies/début des eighties.
Deux scènes très sensuelles avec Marie Dubois, à ma connaissance dans son rôle le plus sexy, plus que dans "Du bout des lèvres" réalisé deux ans plus tard par Jean-Marie Degèsves.
Vu à la Cinematek vers le mois d'octobre 2013.
7+1 - DirectorAlain TannerStarsOlimpia CarlisiPhilippe LéotardJuliet BertoPaul is married, a successful engineer, and a conservative candidate in an upcoming local election. He falls in love with Adriana, a café waitress from Italy. Paul's party is very critical of foreign labour and wants to keep Switzerland to the Swiss. Where Paul falls deeper and deeper into the relationship and is ready to leave his wife, Adriana feels the social pressure growing and has to make her own decision.Retour à la convention pour Tanner avec cette très banale petite histoire d'adultère qui souffre d'un casting raté (Philippe Léotard qui depuis s'est trop épanché et actrice peu crédible en intelligente jolie prolétaire sans amertume ni résignation) et d'un scénario qui par facilité fait l'impasse sur la femme trompée et la raison de la fin de l'aventure qui est amenée brutalement, de manière très artificielle. De toute façon, depuis le début, on ne croyait pas à cette affaire.
Par contre, ce premier film en couleur pour Tanner est magnifique par sa mise en scène délicate et en particulier ses nombreux et longs plans de coupe un peu antonioniens, parfaitement cadrés, de la Suisse hivernale. Plastiquement, il est à rapprocher des Rohmer ou de la dernière partie de "L'argent" de Robert Bresson.
A un côté chabrolien réussi dans la description des magouilles politiques d'une petite ville de province.
Juliet Bertho joue un petit rôle de collègue de l'actrice principale.
9
Première œuvre de Tanner en couleurs, c'est en fait le film qui a influencé le Jean-Luc Godard de la fin des seventies, début des années '80, avec sa photographie lumineuse et ses splendides plans de coupe de nature suisse (qui rappellent "La collectionneuse" ou "Le genou de Claire" de Rohmer) du grand chef opérateur Renato Berta ("La Paloma" en 1974, "Les nuits de la pleine lune" en 1984, "Smoking/No Smoking" en 1993.)
Comme dans, notamment, le premier de la série "Sauve qui peut (la vie)" (1979), le cinéaste (de Genève) tourne à Lausanne et sa campagne, déshabille son actrice, évoque la prostitution. Et met en scène un argument irréaliste issu de l'imaginaire bourgeois : la femme paraît trop distinguée pour se satisfaire pleinement de travaux manuels répétitifs dans des bleds. Et il est difficile à croire qu'elle tombe amoureuse d'un personnage aussi insignifiant.
« Le milieu du monde » est l'espace situé entre le bassin du Rhin (qui se jette dans la Mer du Nord) et le bassin du Rhône (qui se jette dans la Méditerranée). Ce serait ici le symbole de l'homme qui se prend pour le centre du monde, et considère la femme comme un objet.
Visuellement, c'est du beau travail et c'est donc, mine de rien, un petit jalon de l'Histoire du cinéma.
Malheureusement, l'argument des plus banals, théorique et artificiel déçoit, même en le revoyant après cinq ans :
Une serveuse de bar tombe trop facilement amoureuse d'un fort commun petit notable marié, avant de tout-à-coup le quitter brusquement, sans motivation claire (sinon le fait qu'elle préfère continuer ses petits boulots où les clients lui mettent la main aux fesses, plutôt que de prendre soin de l'homme qui la protège), après un mois de fornication intensive, ce qui ne paraît pas plausible.
Un actrice italienne des Straub, puis de Raoul Ruiz, joue la femme. Son amant est incarné par Philippe Léotard qui, bien dirigé, ne franchit presque pas les limites du cabotinage. Juliet Berto est la collègue de la maîtresse. À la fin, comme le spectateur, elle n'a rien compris à cette histoire de cul.
En fait, le propos féministe est, 45 ans plus tard, très daté. C'est aujourd'hui trop ou trop peu.
En fin de compte, pourquoi un homme resterait-il fidèle à long terme pour une femme qui ne prend pas soin de lui ? N'est-ce pas la femme qui prend son vagin pour le centre du monde ? Ce vagin suffirait-il à combler un homme ?
La capricieuse ne cesse de lui reprocher qu'il ne la connaît pas… Mais qu'aurait-elle donc de si particulier, en dehors de son physique avantageux ?
L'actrice a 27 ans. La jeunesse n'est pas éternelle. Va-t-elle finir solitaire et aigrie, suite à l'application docile de l'idéologie dominante qui valorise le travail de la femme, même abrutissant, au détriment de la simplicité du dévouement à la famille ?
Avec, dans un petit rôle de garagiste blagueur qui n'est pas amusant, Jacques Denis, qui a observé ma barbe avec dégoût lors de sa visite à la Cinémathèque royale en 2014. Il est mort en décembre 2015.
C'était déjà le début du lent déclin du cinéaste Alain Tanner, dont les trois premiers longs métrage de fiction resteront les plus aboutis.
La musique, proche de celles des Carpenter ou des films d'horreur de la fin des années '70, ajoute une atmosphère.
Vu en 2014 dans la salle Ledoux et revu en décembre 2018 dans la salle Plateau.
petit 9 - DirectorAlain TannerStarsMyriam BoyerJean-Luc BideauMiou-MiouA look at the lives of several men and women in their 30s as they confront the slim gains of the "revolutionary" sixties.Vu vers 2000 au Musée. Revu vers 2012 et relativement déçu.
8 - DirectorClaude GorettaStarsIsabelle HuppertYves BeneytonFlorence GiorgettiA reserved young woman moves into an apartment with a young student she met while on vacation.Attention : je l'ai souvent confondu avec "La salamandre" (1971) d'Alain Tanner (avec Bulle Ogier, en noir et blanc) et le médiocre "La truite" (1982) de Joseph Losey, avec la même Isabelle Huppert, tourné en couleurs dans le Juras, près de la Suisse.
Sur le même thème que "Fox and his Friends" / "Le droit du plus fort" (1975) de Reiner Werner Fassbinder (un de ses meilleurs films, voire son meilleur), "La dentellière" est le petit chef-d'œuvre qui a révélé Isabelle Huppert.
Même si Claude Goretta fait partie de la nouvelle vague suisse, c'est tourné à Paris et Cabourg (en Normandie), ce qui lui donnerait presque un petit air rohmérien. "La dentellière" précède "Pauline à la plage" , "Le rayon vert" et "Conte d'été".
La photographie, à l'étalonnage bleu-gris-pâle, est belle. Elle est de Jean Boffety (notamment "Je t'aime, je t'aime" d'Alain Resnais en 1968 et "Une histoire simple" de Claude Sautet en 1978.)
Sabine Azéma joue le (petit) rôle d'une intellectuelle marxiste, ce qui renforce son aspect séduisant.
Certains reprochent un scénario trop prévisible, mais c'est parce qu'ils ont lu le sujet du film avant de le regarder. Si le spectateur ne sait rien avant la projection, il ne ressent pas un manque ou une frustration. Après une demi-heure, j'ignorais totalement où allait le film. (Et où se cachait la dentellière.)
Mais ceux qui connaissent déjà la fin avant le début du film se plaignent qu'il n'y a aucune surprise imprévisible. Pourtant, c'est de leur faute s'ils connaissent déjà la fin !
Vu au Musée vers 2000 et revu en août 2019 une copie un peu abîmée (beaucoup de petites griffes et quelques petites sautes, mais aux couleurs bien conservées) dans la salle Plateau.
10 - DirectorAlain TannerStarsClémentine AmourouxCatherine RétoréFranziskus AbgottsponTwo young women from very different backgrounds journey into the countryside seeking respite from unsatisfactory lives and relationships, but ultimately find that there is no way back to the world they once knew.Projet d'abord refusé par Pialat.
Serait intéressant car est intermédiaire entre les films sociologiquo-politiques post-68 de Tanner et ce qui a suivi.
Était programmé pour trois séances dans la salle Plateau en mai 2014, mais la première séance a été interrompue au dernier quart d'heure car on arrivait au centre de la bobine où la pellicule se tordait sur elle-même avant de se déchirer. Bref, les deux séances suivantes ont été annulées.
Il aurait été possible de projeter cette copie de la Cinémathèque royale en plusieurs bobines avec le projecteur de la salle Ledoux. - DirectorAlain TannerStarsTrevor HowardMick FordBernice StegersA young drifter meets up with a strange old man who claims that he has been taught to fly by birds.Après avoir surfé sur la vague Godard/Moullet/Rohmer, Tanner bifurque vers le Wenders neuneu (excès de simplicité), une adaptation de roman d'un écrivain suisse promoteur du shivaïsme, au pénible argument mystico-kitsch improbable (une relation maître-élève totalement artificielle) avec de la fornication inutile, mais liée à l'époque. Les acteurs (dont Trevor Howard qui était, 36 ans plus tôt, l'homme dans "Brève rencontre" de David Lean) surjouent, le spectateur n'y croit pas et s'emmerde, les péripéties sont prévisibles, les paysages de la campagnes irlandaises (en fait le fameux Connemara, à l'Ouest de l'Irlande, comme "L'Homme tranquille" (1952) de John Ford. Pour l'anecdote amusante, la chanson de Michel Sardou date également de 1981) ne sont mêmes pas particulièrement bien mis en scène. Par contre, le premier quart d'heure filmé à Dublin (si j'ai bien compris, j'ai cru pendant tout le film qu'il s'agissait de Londres) a le charme rugueux et sévère des villes à l'époque.
Vu une copie 35mm d'origine en bonne état, de la Cinémathèque suisse.
7 - DirectorAlain TannerStarsBruno GanzTeresa MadrugaJulia VonderlinnA Swiss sailor abandons his post during a stopover in Lisbon and takes up residence in a small hotel in the city.Vu vers fin 2005.
Avais coté 6. - DirectorAlain TannerStarsHugues QuesterMyriam MézièresJean-Philippe ÉcoffeyJean, a young Swiss whose watchmaking skills no longer prove useful in the real world, dawdles his time away either in his parents' farm or in Lucie's restaurant-bar.Tanner avait joliment peint le début des années septante, ici on est en plein milieu des eighties kitsch et ça se voit.
Histoire mélancolique de contrebandiers à tête de comédiens du conservatoire et femmes maquillées comme Joelle Milquet. S'expriment en argot de l'époque pour faire authentique ("valoche", etc.), parle du sida pour faire sociologique, mais tout ça sonne faux, voire parfois franchement ridicule.
Belle scène frontale d'une fouille corporelle de femme à la douane (en réalité interdite sans preuve ; de surcroît la femme aurait pu exiger un médecin) et description audacieuse d'une relation (encore une sorte de ménage à trois) : « Je pense à elle quand je fais l'amour avec toi. »
Musique de Terry Riley envahissante. Nombreux clichés. Quant aux paysages suisses, ils étaient beaucoup mieux filmés dans "Le milieu du monde" (1974), même si "No Man's Land" propose quelques plans très élégants.
petit 8 - DirectorAlain TannerStarsMyriam MézièresBenoît RégentAzize KaboucheMércedès breaks off a difficult relationship with Johnny, a jealous and possessive young North African. Then another love affair begins with Pierre, a journalist who abandons her.Dans un Paris eighties noir et blanc à la Garrel, un scénario, peut-être -en partie- autobiographique, de la comédienne exhibitionniste Myriam Mézières sur une comédienne déséquilibrée et nymphomane qui couche avec des voyous ou des journalistes internationaux, avant de divaguer dans Le Caire, à l'occasion d'une fin ouverte très facile.
Document sur l'époque : on voit un petit cinéma parisien arabe, avec films musicaux arabes et une ancienne télé avec Yves Mourousi/Marie-Maure Ougry et "Tournez manège".
Présente (plus ou moins frontalement) le cunnilingus, les règles, la sodomie, la masturbation, ce qui était, dans une certaine mesure, audacieux à l'époque.
À mi-chemin entre le roman-photo d'amour et le porno-soft.
Myriam Mézières serait encore plus narcissique et poseuse (et Tanner indulgent et complaisant) dans le très rare "Le journal de Lady M", sorti six ans plus tard (après un petit passage chez le chirurgien plastique). En 2002, elle finira, à l'âge de 53 ans, par co-réaliser l'avant-dernier film de Tanner "Fleurs de sang" que peu ont vu. Dans la courte bande-annonce, on la voit encore deux fois seins nus.
petit 8 - DirectorAlain TannerStarsKarin ViardJean-Quentin ChâtelainCécile TannerEight years ago, Rosemonde killed a man who tried to rape her. Now she has sold her story to a television channel that produces crime victim films.Meilleur film d'Alain Tanner depuis les '70. Retour à la Suisse, ou plutôt à Genève.
Reprend l'idée de départ de "La salamandre" (1971) et l'actualise. Y mêle des éléments de "No Man's Land" (1985).
État des lieux lucide et sombre sur le fourbi qu'est devenu le monde au milieu des années 1990.
Selon Serge Kaganski des Inrocks : « De la même manière que l’économique dévore le social, la communication bouffe le cinéma. Cette dénonciation n’est certes pas neuve ; ce qui l’est, c’est la façon dont Tanner et Comment (ndr : le co-scénariste, également des trois films suivants, donc les quatre derniers du cinéaste si l'on ne compte pas celui réalisé avec Myriam Mézière) la pratiquent : un mélange inédit de colère et de fatalisme, de lucidité et de dérision. »
Selon Tanner, une des solutions aux problèmes serait le sexe libre.
L'actrice principale Karin Viard surjoue son rôle de fille vulgaire sans éducation. Son petit ami, un petit voyou, semble plutôt sortir du conservatoire.
Tanner fait jouer dans un rôle important sa fille Cécile et elle est plutôt mémorable.
Pas sans maladresses comme d'habitude chez Tanner (indulgent pour la direction d'acteurs, complaisance générale, personnages caricaturaux, scènes de cul pas toujours utiles, ...)
(Encore un petit ménage à trois.)
gros 9 - DirectorAlain TannerStarsFrancis FrappatCarlos RodriguesPaulo PinaIn Lisbon, French author Paul meets various people from his past who uncover forgotten memories.Reprend en gros l'idée de départ de "Dans la ville blanche" (1983) : errance d'un homme seul dans Lisbonne. Ayant vu ce dernier vers fin 2005 au Musée et "Requiem" en juin 2014 dans la salle Plateau complète, assommé par le sommeil et la canicule réelle et celle du film, il m'est donc impossible de comparer les deux.
(C'est Antonio Tabucchi, l'auteur du roman adapté, et le scénariste Comment qui ont eu l'idée de l'adaptation, puisqu'il y avait des correspondances avec "Dans la ville blanche". Tanner aurait d'abord préféré transposer le film ailleurs, mais les deux ont insisté pour Lisbonne.)
Petit budget au scénario minimaliste, film de vieux bobo (avec rapport à l'argent douteux : tout le monde se prétend "fauché", mais chacun vit en réalité très bien...) Bavard avec conversations creuses. Rythme somnolant et ennuyeux. Envahissante musique à cordes trop mélodramatique.
En fait, c'est finalement Eugène Green qui réussira onze ans plus tard dans cette même catégorie : "La religieuse portugaise."
Tanner fait jouer dans un petit rôle sa fille Cécile qui, clairement, lit son texte.
Pour la première fois, Tanner présente très négativement le ménage à trois (ou adultère) qui conduit aux maladies et au suicide. Mais présente positivement l'alcool, le jeu et le porc.
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